2ème jour d'expat' !

Coucou à toutes !

Merci pour votre soutien... d'ailleurs les deux premières choses à faire aujourd'hui sur cet ordinateur, c'est : vous répondre, vous donner de mes nouvelles, aller faire un petit tour sur vos blogs respectifs pour avoir des vôtres...

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Réponses aux commentaires du Samedi 22 mars

(j'adopte le mode d'article-réponse de Noëmie, j'espère que tu ne m'en voudras pas, mais je trouve ça bien pratique et en plus ça me fait toujour plaisir de passer sur ton blog et de voir un petit message qui m'est destiné... alors voilà ! ) :

Biscotte : J'espère aussi que ce n'est qu'un "mauvais passage"... en tous les cas je ne me l'"inflige" pas volotairement, évidemment. Le plaisir de manger, je ne sais plus ce que c'est depuis 8 ans... même dans les périodes de mieux-être, manger est resté source d'angoisse. Parfois je suis contente de m'atabler, j'ai l'impression que mon interminable dégustation de petites portions d'allégés est un plaisir, mais tout repas est en fait devenu scientifique : une étude, une introspection, un calcul, un système, un schéma... et je ne suis pas une matheuse !  hehe ! Comme on le retrouve systématiquement dans les récits de personnes anorexiques, les schémas, les règles, les heures, les quantités, les ordres, me rassurent tellement... Merci d'être venue me trouver, je vais aller faire connaissance avec ton blog dès aujourd'hui !

Lolypop : Je sais à quel point ça fait du bien d'être soutenue... alors quand j'ai des choses à dire dans ce sens-là, je ne me restreins pas. Ca me renforce de vous lire, et de voir que tout progression, jusqu'à la guérison, est possible ! Alors je vous dois bien quelques lignes... ! Je ressens tout à fait ton état d'impuissance, c'est le même pour nous toutes qui sommes encore malade, ou presques... mais que l'on croit ! Parce qu'on sait bien que notre comportement ne suit pas notre raison, et pourtant, on essaie de se raisonner, en se donnant des conseils à soi-même... alors je crois que l'on peut se permettre d'en donner aux autres, même si on peut s'en sentir mal à l'aise, car on se croit "mal placées". Mais l'entraide c'est ça aussi ! Nous ne sommes pas là pour nous enfoncer, nous tirer vers le bas les unes les autres, au contraire. On est si seules au quotidien dans la maladie, qu'il faut chouchouter un peu notre moral en s'entourant comme on le peut sur cette plateforme virtuelle. Donc non, tu n'es pas inutile, tu es attentionnée, et ça suffit à me faire du bien. Oui, le choco, pour l'année prochaine, et je relèverai le défi avec bravour ! ;)

Elodie : finalement ma sale petite manie que je hais tant semble avoir son avantage : ne pas me faire oublier le goût des cochonneries bonnes choses. Mais j'avoue que j'aimerais m'en débarasser... le pb c'est que j'en ai si honte que je n'ose pas en parler à ma psy... elle à qui je dis presque tout maintenant (je me suis beaucoup libérée en tous ces mois de psychothérapie...). Ma maman ne dit rien mais n'en pense pas moins. Voici comment je m'explique la chose : Cela fait huit ans que ma mère me connaît dans l'anorexie. Elle s'est battue pour/avec/contre moi de toutes ses forces pour que je m'en sorte. A chaque rechute, elle désespérait mais se battait quand même. Parce que j'allais TRES mal. Aujoud'hui on peut dire qu'à côté de cela, je vais bien : je vais en cours, j'ai quelques amis (même si je les vois peu), je m'isole un tout petit peu moins qu'avant (même si elle sait que repas de famille ou restau, c'est NIET.), et j'ai une psy et un médecin traitant qui me suivent de près. Et puis j'ai un caractère très facile, je suis toujours agréable est gentille SAUF quand on aborde le sujet de la nourriture, que l'on me fait des remarques etc. Là, je me braque totalement, ça finit en larmes et en parler avec elle ne change rien, si ce n'est en pire. Comme je la vois rarement et qu'elle ne veut pas que ça se passe mal, qu'ensuite je vienne à reculons, elle me laisse faire, elle choisit de ne rien voir. Et puis de toute façon je vis seule, donc une fois de retour chez moi, je ferai ce que je veux. Elle le sait bien. Le pire, c'est qu'aujourd'hui je crois que ça m'est égal de lui faire peur ou mal avec mon anorexie. Avant, je souffrais de la faire souffrir, maintenant, j'en ai pris mon parti. C'est terrible à dire, mais c'est ainsi. Je suis devenue assez égoïste sur ce plan. Sinon oui, je parle de mes angoisses, mais en général, ou à propos des examens, pas de la nourriture. Je ne parle pas, jamais, de nourriture avec elle... Et toi, depuis quand vis-tu seule (car je crois que tu vis seule non ?) ? Ca a changé quelque chose dans ton comportement, ton rapport à tes parents etc. ?

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Hey, psst... approchez, j'ai un petit (tout petit) secret...

J'ai mangé une soupe hier soir (1 sachet Sveltesse)!!!! oui, je sais rien de transcendant... mais j'ai avalé quelque chose pour le dîner! Ce fut long et pénible, pour une si petite soupe, mais je l'ai fait et grâce aux anxiolytiques je n'ai pas trop culpabilisé après coup ! Je compte bien refaire pareil ce soir...

Ce sera tout pour aujourd'hui car j'ai du travail, et j'ai privilégié les réponses aux commentaires. En plus je voudrais me garder un petit temps pour passer chez vous !

Je vous embrasse fort et vous souhaite plein de courage...

J*

PS : dur dur dur dur dur de ne pas pouvoir se peser... je passe mon temps devant le miroir à essayer d'estimer mon poids...  :(  (Suis-je folle docteur ? 0_0... mais non mademoiselle, vous êtes juste un peu maniaque ;) )